La femme pleure, l’homme serre les poings
C’est par la brièveté violente des gestes et dans l’indigence des larmes que le premier déclare son pouvoir tandis que, tout aussi paradoxalement, c’est par l’ostentation et dans une profusion illimitée (même si c’est celle des larmes) que la femme confesse ses limites et crie son impuissance. Mais cette description qui, en l’état, semble être tributaire d’un certain imaginaire machiste, ne reflète qu’une partie de la vérité.
En effet, souvent signes d’une frustration effective, les larmes peuvent être aussi pour les femmes un redoutable moyen de pression censé les doter à leur tour d’un pouvoir sur la situation et surtout – d’une victoire sur leurs objecteurs masculins.
Si les hommes pleurent si rarement, ce n’est pas uniquement à cause d’une retenue volontaire dictée par des standards socio- culturels et par la peur de se voir attribuer une sensiblerie féminine : c’est surtout parce que leur hormone principale, la testostérone, inhibe les pleurs. Ceci dit, la capacité lacrymogène relève donc de la physiologie : elle est question d’hormones et de sécrétion de substances dans l’organisme.
Mais si les larmes paraissent être plutôt une caractéristique féminine, peut- on dire de même de l’émotion en général ? Est-ce parce que sa communication émotionnelle est plus riche et l’expression de ses sentiments souvent plus spectaculaire que la femme serait un être plus émotionnel que l’homme? Certainement pas.
Dessy Damianova
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