Le polyamour : comment s’affranchir du modèle monogamique imposé par la société?

11 décembre 2019

Parfois, ce sont des liens affectifs et amicaux, d’autres fois passionnels ou seulement sensuels. Mais ce ne sont en aucun cas des histoires d’un soir car le sexe pour le sexe n’est pas au cœur des choses. Corinne est heureuse, épanouie et n’a aucune gêne à parler de sa situation amoureuse.  Cela m’a d’ailleurs toujours intrigué et je me suis posé la question de savoir pourquoi les hommes pouvaient se permettre d’entretenir plusieurs relations mais pas les femmes ? Était-ce un problème de société ou juste un problème d’éducation. Moi je dirais plutôt, les deux.

Ainsi, on se rend compte par exemple que les  infidélités des hommes sont tolérées, voire même acceptées par notre société alors qu’une femme agissant de la même manière sera considérée comme une prostituée. Y-aurait-il deux poids deux mesures pour un même comportement ? Les hommes seraient-ils si différents des femmes ? Leurs vies ne tournent-elles pas autour des mêmes dimensions  personnelle, relationnelle, professionnelle et parentale ? Leurs besoins ne sont-ils pas sensiblement les mêmes c’est-à-dire survivre, aimer, être aimé et s’épanouir ?

Heureusement que l’émancipation des femmes est entrain de bousculer les conventions établies.  En effet, loin de l’échangisme centré sur l’acte sexuel ou du libertinage qui évacue la fidélité, le polyamour pose la question de la liberté du couple et de la réalisation de soi.

Dans le polyamour, celui qui « subit » va s’apercevoir que lui aussi peut exercer sa liberté. C’est plus facile d’accepter la liberté de l’autre quand on peut jouir de la sienne. La réciprocité et l’authenticité distinguent le polyamour de l’adultère.

En quittant les sentiers battus du couple monogame, les polyamoureux s’engagent dans un défi audacieux souvent réprouvés par les autres. L’entourage, c’est l’enfer car certains proches digèrent mal le mode de vie de Corinne, à commencer par ses propres parents.  Le plus absurde de la situation est que l’on soit plus choqué de dire qu’on aime plusieurs personnes, que d’avouer avoir trompé son mari. C’est le monde à l’envers !

Le débat n’est pas de porter un jugement moral sur ce qui relève de la liberté de chacun. On peut considérer simplement le polyamour comme une façon non traditionnelle de vivre ses sentiments. Il est également une occasion de remettre en question le modèle dominant du couple monogame qui au vu des statistiques sur le divorce et l’adultère, bat de l’aile. C’est aussi peut-être un nouveau code amoureux à découvrir mais qui doit être adapté à chacun car le polyamour n’est possible que si les personnes ont une estime et une confiance en elle très solide.

Thierry Roland – Rédacteur

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